Benoit est un patron style berline de campagne, passionné et presque comblé : son affaire tourne bien et son directeur commercial, Patrice, est un ami de toujours. Patrice, qu’on surnomme « Patriste », est le moteur (noyé) d’une jeune équipe de commerciaux.
Parmi eux, Alexandra, est une jeune femme ayant beaucoup d’idées mais dont les performances sont au point mort. Eugène, lui, est un garçon timide, introverti et au fond, assez peu ambitieux. Cette petite équipe est complétée par Amélie, la colonne de direction de CARAGE et assistance à ses heures perdues. Toujours tiraillée, elle embraye entre ses coups de fils personnels, les réseaux sociaux et les grondements du patron.
Derrière l’apparente belle carrosserie, CARAGE souffre, comme de nombreuses petites PME, d’un alcoolisme enraciné au plus profond de son équipe et plus particulièrement au sein du pôle commercial. Patrice ne rate aucune occasion de s’en jeter un petit, notamment avec Benoit qui l’accompagne volontiers. Mais Patrice, lui, explore un panel liquoreux encore inconnu, et sombre peu à peu dans une descente irréversible faisant de lui l’éventuel bon sujet d’un épisode de strip-tease. Heureusement, la cantine lui offre un peu de répit car il sait agrémenter son porto d’un peu de melon et son rhum d’un baba ce qui lui évite d’être complètement « Kafu » sur le lieu de travail.
Patrice ne ménage pas Alexandra qui ne reste qu’une femme à ses yeux sans réelle possibilité de faire décoller ses ventes. Par ailleurs, elle incarne un frein à tout rapprochement professionnel et amical : elle ne boit pas !
Alors qu’on commence à peine à expérimenter une nouvelle offre commerciale : « une voiture achetée, un chat offert », le vent d’une rébellion féminine souffle chez CARAGE. Amélie passe la seconde et s’allie avec Alexandra. Après un A/R à Melun et un chantage tenace, Patrice sort éméché du coffre d’une voiture comme on sortirait sa tête du cul d’un cheval au réveil d’une sieste. Il cède alors à Alexandra le volant du service commercial. Finalement, c’est la voiture bouchon, qu’on ne voyait pas venir, Eugène, qui rafle le poste de directeur commercial à sa place ! Ainsi est-il nommé par Benoit. Patrice, lui, s’est inspiré du parcours d’Ayrton Senna façon « je perce le cul de la bouteille » et ne deviendra que l’ombre de lui-même.
Eugène éclairé par les bienfaits de sa nouvelle consommation d’alcool et s’étant fait expliqué par Benoit les origines du nom de CARAGE (une voiture ayant pris le souffle de la liberté pour abandonner sa cage), revient métamorphosé et dynamite la petite équipe avec une nouvelle stratégie. Cette dernière s’appuiera sur un acronyme : « R.O.M.E », qui vise à revendre de façon malhonnête une même voiture à 16 personnes différentes. Néanmoins, le sourire en coin, Patrice note que l’homophone de R.O.M.E. sonne comme un bon alcool. Entendez-le comme vous le voulez, une chose est sûre chez CARAGE : Benoit est un patron comblé !
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