Loic est le directeur de La Bourse ou la Vie. Il a une image et un statut à défendre, et s’entoure donc de collaborateurs dévoués et parfois même soumis. Au-delà du code du travail même dans certains cas…
C’est le cas notamment de Christian, jeune stagiaire diplômé plein d’ambition, mais rabroué par les seniors de la Bourse ou la Vie. La seule pour qui il manifeste de l’affection est encore Julie, la maman de tous. Malgré tout, il n’aspire qu’à ressembler aux mâles dominants. Trouvera-t-il des couilles dans son café durant les vacances de la boite à Miami ?
Au fond, c’est lorsque Loïc rencontre Thierry pour un entretien d’embauche à la salle de sport qu’il commence un long travail de refonte morale. Face à ce salarié « arrivé là par hasard », il se dévoile et avoue qu’il cherche lui aussi plus d’honnêteté et de simplicité que celui du monde qu’il dirige, fait de calamars Ladurée. Thierry a bien préparé son entretien car il a regardé la définition du mot « SICAV » avant de venir, pas facile. Contre toute attente, il réalise quelques bons premiers placements. Il est certes, souvent en retard au travail, mais il a de bonnes excuses (RER, Bouchons, Poste, Velib). Il est par ailleurs, enchanté par l’ambiance de La Bourse ou la Vie qui organise bientôt un voyage de groupe.
Il ouvre les yeux sur les autres compétences de sa société jusqu’à finalement, après un duel digne d’un combat de coq, rompre avec Sylvain, son bras droit de toujours, et lui préférer Christian. Sylvain est en effet le stéréotype du trader qui ne pense qu’à l’argent. Il considère son patron comme son mentor et lui voue une admiration sans limite, allant jusqu’à l’appeler son « brother ».
Si Julie ne comprend rien à la bourse, elle connait en revanche très bien les desiderata de son patron puisqu’elle les devine ; pour elle, il est tout naturel de se plier en quatre. Aller chercher les meilleurs calamars de la place de Paris ou redorer son clavier d’ordinateur, elle sait y faire. Elle l’avoue elle-même, il ne faut rien lui confier car elle répète tout. Pour justifier son surnom, la « Couineuse », évoque une sombre histoire de chaise, de brosse à dent électrique, d’école de redressement et de prison dont on ne saura jamais si elle est vraie.
Sylvain, dévasté par la décision de Loic de le remplacer par Christian comme bras droit, balance au fisc la société qui écope d’un contrôle fiscal. Il en profite pour filer doucement avant l’inévitable redressement suivi du dépôt de bilan. Thierry, de son côté, découvre que la Bourse ou la Vie ferme seulement le jour où les bureaux commencent à se vider ; il s’alarme immédiatement de la nécessité de prévenir tout le monde. Qu’à cela ne tienne, Loic a de la ressource et de l’énergie ; il propose à Thierry de faire une force de sa naiveté crasse et de le produire dans un one-man-show.
[poll id= »26″]